Dans le cas où les eaux de pluie tombent directement du toit sur le sol de la propriété du propriétaire, ce dernier doit respecter entre son mur et le fonds voisin « un espace suffisant » pour recevoir ces eaux. Dès lors que cet « espace suffisant « existe, le propriétaire n’est plus responsable de l’écoulement des eaux suivant la pente naturelle des lieux. La servitude naturelle d’écoulement des eaux de l’article 640 du Code civil « prend le relais ». Exemples de décision de justice : Cass., Civ., 3è, 07 novembre 1972, n°71-10699 et Cass., civ., 3è, 11 mai 1976, n°75-10074. Attention toutefois : aucune règle ne caractérise précisément les dimensions de cet « espace suffisant ». Il faut donc rechercher la solution dans les usages locaux. Le cas échéant avec un expert bâtiment dans les cas litigieux (exemple : lorsque les eaux pluviales ont entraîné des désordres sur la propriété voisine et que les voisins sont en litige amiable ou judiciaire).