Ainsi, le maître d’ouvrage est dispensé de prouver la faute du constructeur. Cette présomption de responsabilité pour le constructeur s’exerce pendant dix ans, d’où le nom de responsabilité décennale.
Toutefois, le constructeur peut limiter sa responsabilité ou la partager dans trois conditions. Le constructeur devra prouver que le vice de construction provient en l’espèce d’une cause extérieure en invoquant :
- la force majeure et le cas fortuit (évènement imprévisible, irrésistible et extérieur)
- la défaillance d’un artisan (le constructeur est responsable de ses sous-traitants, mais il pourra engager un recours contre ces derniers si leur responsabilité est avérée)
- la faute du maître d’ouvrage (dans le cas ou ce dernier s’est immiscé notoirement dans la conception ou la réalisation de l’ouvrage).
En cas d’apparition de fissures sur une construction neuve, le maître d’ouvrage a la possibilité de se faire aider par un expert en bâtiment indépendant, pour dégager la responsabilité des parties prenantes à la construction (architecte, maître d’œuvre, constructeur, artisan, etc.).
Pour prévenir tout problème d’apparition de fissures, et de manière plus générale toutes malfaçons, le maître d’ouvrage peut aussi se faire assister tout au long du chantier de construction par un assistant maître d’ouvrage.