Tout ce qu'il faut savoir sur les arbres, les constructions et les fissures

Tout ce qu'il faut savoir sur les arbres, les constructions et les fissures

Tout ce qu’il faut savoir sur les arbres, les constructions et les fissures

Tout ce qu’il faut savoir sur les arbres, les constructions et les fissures
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La végétation, et plus particulièrement les arbres, ont un impact sur les constructions. C’est pourquoi, dès lors que plusieurs arbres sont situés à proximité de l’emprise projetée d’une construction, celle-ci risque de se fissurer. La végétation est en effet un facteur déclencheur des mouvements de sols, ou tout du moins favorise leur survenue. 

 Les mouvements de sols ont pour effet d’engendrer des tensions sur les éléments structurels des bâtiments aux fondations superficielles, à l’image des maisons individuelles. Le phénomène est aggravé pour les sols concernés par le retrait gonflement des argiles (aléa moyen à fort).

Le développement des arbres sous les maisons par hydrotropisme

Pour leur croissance, les arbres puisent dans le sol la quantité d’eau nécessaire pour pouvoir se développer. La quantité puisée par les arbres est proportionnelle à la surface foliaire, soit à la partie développée des feuilles de l’arbre. Plus les arbres sont nombreux, plus l’eau est pompée en grande quantité. La succion de l’eau par la végétation occasionne la dessiccation des sols de nature argileuse et ce, tout autour de la motte. C’est ce que les spécialistes appellent le “gradient de teneur en eau”. La dessiccation des sols se produit à deux niveaux :

 

  • vertical : rétractation des argiles (tassement du sol) ;
  • horizontal (ou de façon radiale) : tout autour du tronc de l’arbre.
 

Le tassement survient d’abord en dehors de l’emprise du bâtiment. Si le phénomène est amené à se rapprocher de l’édifice (racines sous les fondations et le dallage), la dessiccation et les mouvements de sols donnent lieu à l’apparition de fissures sur la construction.

Des arbres plus ou moins dangereux pour les constructions

L’œuvre de Cutler et Richarson de 1989 analyse 11.000 cas de sinistres en Angleterre, dus à la sécheresse de l’année 1976. Celui-ci fait état des espèces végétales les plus dangereuses pour les constructions, en présence d’un phénomène de retrait gonflement des argiles. Ainsi, l’ouvrage expose les éléments suivants :

 

  • le peuplier, le platane, le frêne, le tilleul et le chêne sont les espèces les plus dangereuses pour les constructions ;
  • les arbres résineux, dont la période de transpiration dure plus longtemps, entraînent un dessèchement du sol plus long que les feuillus en période sèche ;
  • les chênes, les saules, les peupliers et les ormes ont de grandes distances maximales d’influence, pouvant aller de 25 à 40 mètres.
 

A travers d’autres études, il a été prouvé que les arbres de plus petite taille ont aussi un important rayon d’influence. Ainsi, les noisetiers, mûriers, sorbiers, cerisiers et pruniers présentent également un danger pour les constructions, dans la mesure où ils sont plantés trop près des habitations.

Les 3 moyens qu'ont les arbres de provoquer des fissures

Sous une construction et au droit du bâti, l’eau ne s’évapore pas. Le sous-sol conserve alors toujours une certaine quantité d’humidité à une faible profondeur. Cette eau présente dans le sol attire les arbres qui en ont besoin pour leur croissance. Mais avant d’arriver jusqu’aux constructions, les racines et radicelles pompent dans un premier temps l’eau à proximité de l’arbre.


  • Le sol se tasse par l’extérieur du bulbe, entraînant des mouvements verticaux, ainsi que la rotation des ouvrages sinistrés étudiés (premier tassement) ;
  • L’arbre étend ses racines sous la construction qui dispose d’une réserve d’eau au niveau du sous-sol (tassement lié à l’hydrotropisme) ;
  • Les racines pivot des arbres assèchent le sol sous les profondeurs du bâtiment et provoquent des tassements qui sont difficilement réversibles.

Les végétaux souvent à l'origine de sinistres de seconde génération

On parle de sinistres de seconde génération lorsqu’après réparation des fissures sur une construction, celles-ci réapparaissent par la suite. Bien souvent, le retour du phénomène de fissuration s’explique par des facteurs incidents qui n’ont pas été déterminés et traités. Parmi les facteurs les plus coûteux, en cas de sinistre de seconde génération, on retrouve la présence de végétation et la succion des racines. A titre d’exemple, quand les fondations ont fait l’objet de travaux de reprise en sous-œuvre par micropieux (sinistre de première génération), la poursuite de la succion des racines risque d’occasionner un affaissement local du dallage.

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